Et vous maîtresse, vous êtes narcissique?
La discussion se poursuit avec les élèves de Camille (CM1), au moment de descendre en récréation.
C'est
la première fois que je rencontrais ces élèves (en dehors des
discussions rapides et échanges de dessins dans la caverne),
contrairement à Anouk Colombani, l'une des philosophes invitée de la
résidence, qui a déja eu un débat avec eux après les attentats de
janvier, pendant lequel ils et elles avaient abordé la question de la
caricature, de la moquerie, et aussi des media (savoir faire le tri dans
le flot des informations, vérifier, etc). Compte rendu bientôt sur ce
blog, désolés pour le retard!
J'étais venue ce matin
démarrer le travail d'art plastique que l'on a prévu avec eux :
illustrer leurs courtes histoires. Il s'agit d'une treizième épreuve
infligée à Hercule par son cousin Eurysthée, en reprenant la structure des douze premières.
3 élèves ont lu leurs histoires : Hercule à Paris, Hercule par ici, Hercule par là... ça donne envie de faire une série, une collection type "Martine à la plage"!
Je
leur ai montré comment décomposer un corps humain pour en faire un
petit pantin à animer, comment donner
l'illusion du mouvement, comment rendre vivants et épiques leurs futurs
combats contre les monstres.
Comme exemple de ce que l'on
peut faire avec des petits personnages en papier découpé, je leur ai
montré aussi un travail réalisé en février avec un groupe de huit élèves
des collèges Renoir et Malraux en classe relais. Patricia, leur
professeure, les a fait travailler sur la belle histoire de Narcisse et
Echo dans les
Métamorphoses d'Ovide, et nous en avons fait un petit livre... narcissique. Je vous raconte tout ça dans un prochain billet!
Mais
donc, pour en revenir à ce mardi dans la classe de Camille, les élèves
ont lu à voix haute des passages du texte d'Ovide, et comme l'heure
tournait je leur ai raconté le reste de cette incroyable histoire (à
lire ici : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/METAM/Met03/M03-339-510.html). On a
frémi devant ces histoires d'amour impossible, découvert l'origine
selon le mythe de l’écho, Camille a projeté plusieurs peintures de
Narcisse se contemplant dans le lac (dont la très belle du Caravage ci-dessous), et on a donc terminé par une tentative de définition du mot
"narcissique".
Bref ce fut encore un bon mardi matin... tin... tin...
A bientôt!
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"Narcisse, fils du dieu-fleuve Céphise et d'une nymphe (Divinité féminine des fleuves, des rivières, des fontaines et des bois) était reconnu pour sa grande beauté mais aussi pour sa vanité. Ne s'intéressant qu'à sa propre personne, il ignorait
toutes les avances féminines. Ayant rejeté l'amour de la nymphe Écho
qui se laissa mourir de douleur, il s'attira la colère de la déesse
Némésis. Pour la venger, celle-ci lui jeta une malédiction en le
poussant, un jour, à aller boire dans une source d'eau claire. Il
découvrit alors son reflet dans l'eau et en tomba éperdument amoureux.
Il resta de longs jours à contempler son image et finit par dépérir au
bord de la source, désespéré de ne pouvoir toucher cet autre lui-même. Des fleurs blanches au coeur d'or, seraient apparues à l'endroit même où il disparut, et répondraient au doux nom de narcisses." (Florence Dusart CPD Arts visuels DSDEN 50) |
Merci de nous aider à illustrer notre travail et de nous avoir raconté l’histoire de Narcisse. Nous avons hâte que tu reviennes dans notre classe.
RépondreSupprimerLes CM1A!