dimanche 15 mars 2015

Mardi 10 : Hercule à la plage

Et vous maîtresse, vous êtes narcissique?
La discussion se poursuit avec les élèves de Camille (CM1), au moment de descendre en récréation.
C'est la première fois que je rencontrais ces élèves (en dehors des discussions rapides et échanges de dessins dans la caverne), contrairement à Anouk Colombani, l'une des philosophes invitée de la résidence, qui a déja eu un débat avec eux après les attentats de janvier, pendant lequel ils et elles avaient abordé la question de la caricature, de la moquerie, et aussi des media (savoir faire le tri dans le flot des informations, vérifier, etc). Compte rendu bientôt sur ce blog, désolés pour le retard!
J'étais venue ce matin démarrer le travail d'art plastique que l'on a prévu avec eux : illustrer leurs courtes histoires. Il s'agit d'une treizième épreuve infligée à Hercule par son cousin Eurysthée, en reprenant la structure  des douze premières.
3 élèves ont lu leurs histoires : Hercule à Paris, Hercule par ici, Hercule par là... ça donne envie de faire une série, une collection type "Martine à la plage"!
Je leur ai montré comment décomposer un corps humain pour en faire un petit pantin à animer, comment donner l'illusion du mouvement, comment rendre vivants et épiques leurs futurs combats contre les monstres.
Comme exemple de ce que l'on peut faire avec des petits personnages en papier découpé, je leur ai montré aussi un travail réalisé en février avec un groupe de huit élèves des collèges Renoir et Malraux en classe relais. Patricia, leur professeure, les a fait travailler sur la belle histoire de Narcisse et Echo dans les Métamorphoses d'Ovide, et nous en avons fait un petit livre... narcissique. Je vous raconte tout ça dans un prochain billet!
Mais donc, pour en revenir à ce mardi dans la classe de Camille, les élèves ont lu à voix haute des passages du texte d'Ovide, et comme l'heure tournait je leur ai raconté le reste de cette incroyable histoire (à lire ici : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/METAM/Met03/M03-339-510.html). On a frémi devant ces histoires d'amour impossible, découvert l'origine selon le mythe de l’écho, Camille a projeté plusieurs peintures de Narcisse se contemplant dans le lac (dont la très belle du Caravage ci-dessous), et on  a donc terminé par une tentative de définition du mot "narcissique".
Bref ce fut encore un bon mardi matin... tin... tin...
A bientôt!
"Narcisse, fils du dieu-fleuve Céphise et d'une nymphe (Divinité féminine des fleuves, des rivières, des fontaines et des
bois) était reconnu pour sa grande beauté mais aussi pour sa vanité. Ne s'intéressant qu'à sa propre personne, il
ignorait toutes les avances féminines. Ayant rejeté l'amour de la nymphe Écho qui se laissa mourir de douleur, il s'attira la colère de la déesse Némésis. Pour la venger, celle-ci lui jeta une malédiction en le poussant, un jour, à aller boire dans une source d'eau claire. Il découvrit alors son reflet dans l'eau et en tomba éperdument amoureux. Il resta de longs jours à contempler son image et finit par dépérir au bord de la source, désespéré de ne pouvoir toucher cet autre lui-même.
Des fleurs blanches au coeur d'or, seraient apparues à l'endroit même où il disparut, et répondraient au doux nom de narcisses." 
(Florence Dusart CPD Arts visuels DSDEN 50)

1 commentaire:

  1. Merci de nous aider à illustrer notre travail et de nous avoir raconté l’histoire de Narcisse. Nous avons hâte que tu reviennes dans notre classe.
    Les CM1A!

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